Vivre une grossesse après un parcours PMA et une fausse couche

Cet article, est un article assez personnel puisqu’il évoquera quelques détails de mon parcours pour devenir maman.

Avant la grossesse la PMA

Quand on a décidé de fonder une famille papa Ours et moi, nous étions bien loin de nous imaginer quel serait le parcours (du combattant) qui nous attendait.

Au départ, un peu comme tout le monde on a décidé de ne pas « se mettre la pression », et en fait très vite j’ai senti que quelque chose ne tournait pas rond.

Avec toute ma détermination, et quelques mensonges auprès du corps médical, j’ai réussi à griller les « 1 an d’essai madame avant de faire des examens », et nous avons été pris en charge en PMA, pour cause de syndrome des ovaires polykystiques (OPK).

Presque 1 an après le début des essais, dès le 1er traitement je tombe enceinte.

Un peu, surpris « finalement ce n’était pas si difficile ». Absolument pas frileux, nous avons même été à la Fnac acheter un livre sur la grossesse. Et oui, il suffit d’être enceinte pour avoir un bébé ?

Et très vite, la déception, la fausse couche, la tristesse, la fin de l’innocence le début de l’angoisse.

S’en est suivi, une autre année de traitement (environ 400 piqûres…) et une opération pour m’enlever un kyste avant enfin d’obtenir la grossesse tant convoitée.

Et enfin la grossesse

Cette fois, c’était la peur au ventre que je tenais le test positif dans ma petite main tremblante. Et si cette fois encore c’était la même chose ?

Nous avons vécu jusqu’à la 12ème semaine de grossesse et l’échographie officielle dans l’attente frileuse, que la vie ne nous arrache pas encore notre bébé.

Le souffle un peu coupé, mais avec l’espoir fou que cette fois c’était la bonne.

Il a été très difficile pour moi de parler de grossesse avec notre entourage. Déjà par ce que je déteste les madames je sais tout qui connaissaient mieux ma grossesse que moi. Mais aussi, parce que parler avec des femmes qui étaient tombées enceintes en 15 jours après l’arrêt de la pilule et n’avaient pas, même une vague idée de ce que représente la douleur du ventre vide, était au-dessus de mes forces.

Je me suis mise dans une bulle de soie et j’ai donc mis de côté un grand nombre de personnes pour me protéger, mais aussi pour vivre notre bonheur en paix.

Alors, parfois quand vous parlez à une femme enceinte et qu’elle semble en retrait, laissez-lui son espace, laissez-la vivre sa grossesse. On ne connaît pas toujours la difficulté que peut représenter une maternité, nous ne sommes pas toutes égales…

Et vous, avez-vous vécu les épreuves avant votre bébé, comment les avez-vous traversées ?

 

 

42 Replies to “Vivre une grossesse après un parcours PMA et une fausse couche”

  1. Je n ai pas vécu la pma ou la fausse couche.. juste l attente (quasi 1 an et demi pour les 2). Et même ca parfois c est difficile, surtout quand ca marche plus vite pour d autres (voulu ou non). Et rien que ca, ca n a pas tjs été facile alors j imagine un parcours plus douloureux 🙁

    1. Ah oui … l’es grossesse facile des autres … qui en plus « c’est un accident, on est dégoûté » c’est dur …

  2. Merci pour ton article

    1. Ho mais de rien ❤️

    2. Merci pour ton partage

  3. Une attente de presque 2 ans pour avoir enfin mon test positif avec un traitement …. Et oui, je n’ovule pas ! Avec des commentaires qui font mal, moi en 2 mois j’étais enceinte ou arrête d’y penser, tu te bloque toute seule, mais t’as rien, c’est psychologique …. Et j’en passe ! Une grossesse difficile avec l’angoisse constante de le perdre ! Personne ne peut ressentir comment les gens vivent un évènement, c’est tellement propre à chacun !

  4. Les il suffit de ne plus y penser , c’est dans ta tête et compagnie merci les gens

  5. Oh oui ça a été dur! 28 mois en tout: 3 fausses couches, 18 mois de vide ensuite. On a découvert 98% de zozos atypiques chez mon homme, même si ça n’expliquait pas les FC, mais était clairement à l’origine de l’infertilité qui a suivi. On a été évidemment dirigés en PMA, pressentis pour des IAC (pour commencer) et ensuite FIV ICSI. On finissait nos examens pour lancer les IAC quand, comble de la surprise, je suis retombée enceinte! Ma fille a dix mois maintenant. J’ai enduré les « tu y penses trop » et aussi les « ce n’était qu’un tas de cellules, pas un bébé », les annonces de grossesses autour de moi qui, elles, menaient toutes à un beau bébé plein de vie. Même maintenant, ce passé est ancré en moi, ma fille est un miracle, j’en ai conscience à chaque seconde.

    1. Quelle belle fin ❤️. Le c’était un tas de cellule à me l’a dit aussi … les gens sont d’une méchanceté gratuite parfois …

  6. Je n’ai pas connu la fausse couche mais la pma oui.. 6 ans d’attentes pour notre bébé miracle après avoir abandonné la pma suite à 5 iac et 2 tentatives fiv . Les phrases les plus durs étaient cest dans la tête, pour ceux qui ne connaissaient pas notre parcours et qui nous demandaient « alors cest quand le 2ème ? » Cette phrase qui me remuait le couteau dans la plaie.

    1. Olala oui que les gens font mal … le pire que j’ai eu à entendre «  je ne voulais pas t’annoncer ma grossesse car tu ne vivras jamais ça « 

  7. Il y a tout ce qu’on ne dit pas, l’attente, les fausses couches, les bébés jamais nés. Je suis désormais prudente quand je parle maternité/enfants avec une femme/maman. On ne connait pas les parcours de vie.

    1. Oui moi aussi j’ai appris à lire entre les lignes et à marcher sur des œufs avec ce sujet si délicat …

  8. Je suis aussi OPK. J’ai eu la chance de tomber enceinte de ma fille en cinq mois, juste avec du Duphaston pour réguler mes cycles (qui, sans traitement, duraient à peine 9 jours, super les règles tous les 9 jours!). Bref, nous sommes en essais bébé 2 depuis juillet 2016, j’ai fait une fausse couche en juin 2017. Le cœur de l’embryon s’est arrêté à cinq semaines de grossesse. J’ai dû subir un curetage. Je ne savais pas que pour les femmes OPK comme nous, il y avait des traitements par piqûres et qu’il fallait passer par la case PMA. Ces piqûres consistent en quoi?

    1. Ce sont des injections de gonal qui permette de faire mûrir les ovocytes , et maximise les chances de tomber enceinte . Tu as eu beaucoup de chance pour ton 1er bébé , je suis dsl pour ton deuxième bébé

      1. C’est gentil! Merci! J’espère que la chance nous sourira à nouveau! Merci pour ces explications!

        1. Je t’en prie 🙂

        2. le train passe plusieurs fois en gare je te souhaite de vite monter à bords

  9. Jessica nichonneuses* dit : Répondre

    Oh tellement dur de vivre une telle épreuve…
    Je te rejoins sur la boule au ventre les premiers mois et l’espoir, l’envie d’y croire mais être sur la réserve et ne pas se projeter trop loin…

    Pour mon histoire : J’ai dû faire un arrêt de grossesse à plus de 6mois de grossesse pour polymalformations et je peux te jurer que la grossesse suivante à était un stress immense jusqu’au jour de l’accouchement. chaque échographies étaient une inquiétude, j’avais sans cesse peur d’une mauvaise nouvelle! Mais heureusement quand il nous arrivé quelques choses comme ça, le corps médical nous écoute, nous explique bcp et nous soutient, j’ai eu un suivi plus poussé !!
    J’ai moi aussi fait le choix de me mettre en retrait, de ne pas parler de ma grossesse parceque j’avais l’impression que personne ne me comprennait, les gens ne pouvez pas ressentir ma peine, mon inquiétude face à, finalement une bonne nouvelle, une future naissance, un petit bébé en bonne santé !! « Tu devrais être heureuse » … Mais malheureusement ce n’est pas le premier sentiment qui aura résumé ses 9mois… Jusqu’au jour j, jusqu’à se qu’elle pousse son premier cri et que je la sente sur mon ventre, chaude et magnifique !!!!

    1. Ton récit est poignant …. la fin si belle . La vie est parfois criante d’injustice . J’ai eu envie d’hurler au monde ma colère quand « je mourrais » le ventre vide pendant que d’autre tombaient si facilement enceinte . Cette rancoeur , depuis mon bébé miracle je ne l’ai plus , mais elle m’a suivis jusqu’à sa naissance …

  10. Je vais bientôt accoucher de ma troisième fille… Mais parcours difficile avant. Trois fausses couches, une naturelle, une avec curetage et une avec cytotec. Psychologiquement ce fut très dur. J’avais fait le deuil du troisième enfant car après tout j’en avais déjà deux. Et puis aucun soutien de la famille, je me suis même faite insultée par ma mère. Et puis un jour bb s’est accroché. Une grossesse sous angoisse. Mon bb espoir, miracle qui sera bientôt là

    1. Oh … insultée par ta mère ☹️… les fausses couches sont tout simplement traumatisante , bientôt tu auras ta petite fille près de ton cœur et elle t’aidera à passer ses émotions du contradictoire . Plein de bonheur à vous

  11. Comme on dit, l’enfer c’est les autres. Et franchement c’est tellement réel !!
    Les gens se sentent obligés de connaître ta vie entière pour ne pas te juger et du coup rester sagement à leurs places. Comme toi je déteste les gens qui pensent savoir mieux que toi ce que tu vis, et enceinte c’est encore pire! Mon dieu. Il n’y a rien de pire que de perdre un bébé et quand je parle de mes fausses couches bien souvent on me dit « oh beh ça va te plaint pas c’était pas un bébé quoi », et bien si pour moi c’était un bébé ! même si c’était QUE 12 ou 15 semaines dans ta tête quand tu es enceinte tu as un bébé déjà dans le ventre point ! les gens manquent cruellement de tact et de délicatesse !!!

    1. Non mais horrible ce n’est pas un bébé … l’enfer c’est les autres Sartre avait déjà tout dit comme tu dis …

  12. […] Ours et moi) à tout sauf à la parentalité. Compte tenu de notre parcours PMA (dont je parle ici), nous avons fait le choix de faire des séances individuelles avec la sage femme. Papa Ours a […]

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  15. Lorsque je lis ton histoire et l’article sur l’hypocrisie maternelle, j’ai l’impression que c’est moi en tout point. C’est fou.
    Oui ça a ete plus que difficile mais on y est arrivés. Oui les gens ne comprennent pas toujours notre situation et certaines personnes sont maladroites mais je ne leur en veut pas car souvent je ne racontait pas ma vie alors ils ne savaient pas trop de quoi ils parlaient… les personnes qui étaient au courant me laissaient tranquille…

    1. Tu as raison les maladroits sont souvent ceux qui ne savent pas tout …. Je n’en veux a personne maintenant je baigne dans le bonheur , mais quand j’avais encore le nez dans le guidon j’ai souffert de certain mots …

  16. Merci pour ton article.
    Je suis si heureuse pour vous et de voir qu’au bout du chemin le miracle arrive.
    J’ai de l’espoir même si c’est dur.. cette boule au ventre constante .. ce ventre vide .
    J’ai changé de métier pour avoir plus de temps pour ce futur petit bout qui se fait attendre , je me retrouve dans un service où il n’y a que de mamans qui parlent sans cesse de leur petit bout. Cela devient anxiogène mais j’en fais face .. j’essaye.
    Nous en sommes au 3ème échec de FIV .
    Autour de moi que de naissances ..
    Je me cache parfois la tete dans un oreiller pour crier pour que ça sorte .
    Nous avons commencé de nouveaux examens comprendre pourquoi cela ne prend pas car pour le moment rien qui cloche .
    Vous m’avez donné toutes de l’espoir et m’avez fait du bien
    Merci
    Carla

    1. Bonjour Clara, merci pour ton passage ici. Un conseil demande un autre avis j’ai vue 5 gynécologue avant de tomber sur ma perle . Il ne faut pas perdre des tentatives . Plein de courage pour ton ventre vide a l’approche de noël je connais trop bien cette angoisse . Je croise fort pour toi . Je t’embrasse

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  21. Merci pour ce témoignage. Je suis actuellement enceinte de 15 semaines après 4 fausses couches et une grossesse extra utérine. Après des années d attente on découvre que le problème vient de mon mari (fragmentation adn…). À l heure actuelle j ai des difficultés à me projeter. L entourage est plein de bonnes intentions mais personne n est à notre place! Je l aime si fort ce bébé …

    1. Je vous comprends tellement, 15 semaine c’est déjà un très beau cap je vais croiser les doigts pour vous

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