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Témoignage : Je regrette d’avoir eu un deuxième enfant

Ce sujet que je vais aborder aujourd’hui est un sujet particulièrement tabou, celui d’un mère en détresse qui ma écrit car elle souhaiterais via les commentaire de cet article avoir les témoignages d’autres mamans dans son cas. Le témoignage d’une maman qui regrette d’avoir eu un deuxième enfant…

Carole (le prénom est modifié par respect pour son anonymat) est maman de deux enfants donc, vous l’aurez compris… Voici son histoire, bouleversante, autant pour elle que pour son enfant… Merci d’être bienveillant avec elle, ce n’est pas en jetant des pierres que l’on aide les gens à avancer mais en tendant des mains.

le bonheur …

J’ai eu beaucoup de mal à publier cet article, puisqu’il me fait énormément de peine, pour l’enfant… Mais j’ai espoir que cette maman trouve de l’aide ici…

Ma vie est devenu un cauchemar je regrette d’avoir eu un deuxième enfant

Bonjour et merci de me laisser m’exprimer sur ton blog Céline. J’ai mis des semaines avant de t’écrire. Sur internet et les réseaux on ne voit que des « mères parfaites » qui scandent que l’amour ne se divise pas qu’il se multiplie, que c’est un vrai bonheur d’avoir plusieurs enfants… Je ne me retrouvais dans aucun de ses témoignages, et tous les blogs sont …. Bref …. et ne traitent que de partenariats, le tient était différent je t’ai découverte avec le témoignage sur l’amour maternelle d’une maman qui ne venait pas…. Je me suis dis que tu me comprendrais sans me juger….

J’ai 35 ans, je suis mariée depuis 17 ans avec le papa de mes enfants. Je suis en reconversion professionnelle. J’étais cadre supp dans le secteur des banques, et je souhaiterais trouver le métier qui me fait vibrer (pas encore trouvé !)

et si ce n’était pas une bonne nouvelle ?

J’ai deux enfant, une fille de 7 ans et un petit garçon de 2 ans…

Quand avec mon mari nous avons voulu notre 1er enfant c’était une évidence, nous étions mariés depuis déjà presque 10 ans, amoureux comme jamais c’était la pièce manquante de notre jolie puzzle. Notre fille est arrivée après plus d’un an d’essai on était à deux doigts de passer par la pma et comme un miracle elle est arrivée dans notre vie.
Notre couple a été pas mal chamboulé par cette année d’attente ou j’ai beaucoup remis de chose en question, je ne me voyait pas du tout vivre sans enfant, j’étais prête à tout pour y arriver, vraiment tout…

Ma grossesse était une grossesse plutôt classique, pas mal de nausées de la fatigue des sauts d’humeurs mais rien de bien méchant.

Quand ma fille est née c’était un tel chamboulement dans notre vie de couple… Nous n’étions pas du tout préparé au bouleversement que peut représenter l’arrivé d’un enfant. Je me suis sentie seule, moi qui passait ma vie au travail j’étais « prisonnière » de ma jolie maison en attendant mon mari… Mais je suis très vite tombée amoureuse de ma princesse.

le poids du jugement des autres

J’ai appris à vivre avec elle, nos journées sont devenues de plus en plus courtes, les rires de plus en plus présent. Je ne regardais plus l’heure en attendant avec impatience le retour de celui qui devait me libérer…

La pression du deuxième enfant

Très vite ma belle famille et ma famille était oppressante. TU DOIS faire un deuxième enfant, comme si je n’avais pas le choix. J’étais vraiment très heureuse avec ma fille notre équilibre était parfait, je n’avais aucune envie de tout recommencer.

Mais notre vie si parfaite est devenue un cauchemar quand un jour j’ai appris que j’étais enceinte de mon deuxième… C’était un bébé sous stérilet je me suis rendu compte que j’étais enceinte au bout de 3 mois je n’ai eu aucun symptômes j’avais même des pseudos règles…

C’est lors de mon contrôle annuel chez ma gynécologue que j’ai appris que j’étais enceinte

Ma gynécologue me fait chaque année un frottis et une échographie pour contrôler le stérilet et la surprise…. J’ai vue tout de suite à sa tête que quelque chose n’allait pas du tout … Mais je pensais à tout sauf un autre bébé.
Ma gynécologue savait que je ne voulait pas de deuxième enfant et étais très mal à l’aise de m’annoncer la nouvelle. Surtout vue l’age avancé de la grossesse.

Puis la descente aux enfers

Mon mari était hyper heureux de la nouvelle car pour lui au travail et presque tout le temps en déplacement cela ne changerait RIEN dans sa vie. Mais la mienne qui pense à moi. J’étais complétement sonnée, je voulais même avorter en Espagne mais je n’ai pas eu le courage.

La grossesse a été comme invisible, pas de symptômes je sentais à peine le bébé bouger, mais en même temps je ne recherchais pas de lien avec lui. Il est né à terme par césarienne, car mon col ne s’ouvrait pas et je le comprends…

Ma vie est devenue très difficile depuis sa naissance, cela fait maintenant 2 ans que j’ai l’impression d’être en apnée. Mes journées sont de nouveaux des journées de prisons, mon mari déjà pas souvent la n’est presque plus la de la semaine et je me retrouve seule à gérer 2 enfants avec des attentes très différentes. Ma fille est devenue très difficile et exigeante et le deuxième et un enfant très très demandeur .

Mes enfants ne sont pas en danger, il ne manque de rien mais moi je manque de tout. Je rêve de retrouver un travail et de vivre vraiment. J’ai espoir qu’avec le temps le lien se ferra.

Avez vous vécu pareil situation ? Avez vous appris à aimer votre enfant sur le tard ? Je ne me sens pas mauvaise mère mais j’aimerais vivre sans que chaque jour sois un fardeau.

je souhaite de tout cœur à cette maman de trouver équilibreur qu’il manque à sa famille et j’espère de tout cœur que vous serez au rdv pour elle…

Categories: Maternité
Maman Pavlova:

View Comments (54)

  • Il est urgent d'agir , pour ton bien être et celui de ton enfant. Une psy peut t'aider je pense, mais tu vas sombrer sinon

  • Bonjour je n'ai pas vécu exactement la même chose mais avec mon deuxième enfant j'ai eu cette impression de prison. J'ai même fait des crises d'angoisse. Je suis allée consulter et cela m'a fait du bien. J'ai aussi beaucoup plus verbalisé avec mon compagnon en lui disant que si nous nous separions j'aurais au moins une semaine tranquille. J'ai aussi parle avec mes enfants même si ils ne me comprenaient pas. L'avantage avec les enfants c'est qu'ils grandissent deviennent autonomes et de vraies personnes qui élargissent notre horizon.

    • Bonjour Estelle j’espère que tu trouvera vite la paix et que tu trouvera surtout un équilibre qui fait du bien

  • J'avoue que aprés la lecture de ce temoignage j'ai un peu la gerbe, je suis en pma depuis 5 ans et voir que des femmes on des enfants dont elle ne veulent pas c'est hard ...

    • malheureusement la maternité n'est pas un fleuve tranquille pour tout le monde. Je connais la pma et la peur ...

  • Bonjour,

    Bon ben j'avoue que moi, ce qui m'a mis "un peu la gerbe" c'est le commentaire de Dream... c'est tellement facile de tout mettre sur le dos de la maman, et d'enfoncer quelqu'un qui semble déjà en dépression!

    Je pense que le papa a aussi son rôle dans l'histoire... vouloir un 2ème enfant quand on sait que c'est l'autre parent qui va tout encaisser, c'est un peu facile... Je sais bien que financièrement ça peut être compliqué mais il me semble primordial que Mr endosse (au moins de temps en temps ) le rôle de "parent principal". Pas besoin de divorcer pour souffler une semaine sur 2: après tout il est possible d'organiser une alternance en restant en couple!

    Et oui, trouver une oreille attentive et non jugeante, et surtout ne pas minimiser la souffrance qu'elle peut ressentir est primordial également.

    Bon courage à cette maman!

    Bises

    Nath

    • C’est sûr et certain un enfant ne se fait absolument pas tout seul ! Et oui cette maman si j’ai décidé de la publier ici ce n’est pas pour la faire culpabiliser mais lui montrer qu’il était possible de s’en sortir . Le burn out parental est une réalité qu’il ne faut pas négliger du tout .

      Merci pour ton commentaire Nathalie ;)

      • Bonjour,
        Je suis maman de 2 enfants. Une petite fille de 4 ans et une petit garçon de 10 mois. Mon mari et moi avons voulu notre petit deuxième. Il est très présent, plus pour ma fille (on se partage les tâches )
        Le petit dernier n'a pas été facile, reflux, coliques, allergie au lait et j'en passe. On a pas eu beaucoup de moment de répit et de calme avec lui mais on s'est dit que ça allait passer. Maintenant qu'il grandit, il se calme tout doucement mais est toujours intense (pleures, crises) On pleure presque tous les jours tellement on est à bout. On essaie de trouver des moments où l'on peut ressortir du positif mais avons du mal. Mon mari ne sait pas créer des liens avec lui et moi j'essaie... on le regarder et on en vient à regretter, à regretter notre vie d'avant. La vie où il n'était pas là. Où on était juste nous trois sans ce bébé qui est venu perturber notre équilibre. Comme dans l'article, il ne manque de rien mais on se dit que sans lui, on serait mieux! Quand il est né je suis littéralement tombée amoureuse de lui ( ce qui n'avait pas été les cas avec ma fille) mais maintenant je ne retrouve plus cet amour débordant...Je sais c'est atroce, on ne se reconnaît plus et pour ma part j'ai honte de penser ça. Car c'est mon bébé et je l'aime. Mais on est à bout. Il nous met à bout et c'est peut être à cause de ca qu'on ne sait pas/plus l'aimer... Je ne sais pas. Je suis aller voir un psychologue avec qui on en parle et ça fait du bien...
        Mais quand on vous dit que la maternité c'est le bonheur... Peut être pas pour tout le monde.. courage aux parents en difficultés.

  • Bonjour
    Je lui envoie toute ma compassion. Ce n'est pas inné d'aimer son enfant et le fait d'être mère. Il faut se dire que les enfants vont gagner en autonomie. Les conseils que j'aurais c'est d'en parler à son mari et de consulté un psy ou une conseillère familiale ( dans les planning familiale par exemple) ça aidera.
    IL faut aussi du temps pour construire la relation, surtout dans un cas si particulier de deni de grossesse.
    Ne pas écouter les gens qui disent que c'est horrible pattati pattata, ne pas avoir d'enfant c'est dur quand on en veux et dur quand on en veux pas. Il faut être indulgent avec soit même, c'est normal d'être mal et ça va s'arranger

    • Merci Jeanne pour ta bienveillance et tes conseils pour ma lectrice qui a eu le courage d’en parler . Belle journée

  • Bonjour, en tout cas merci pour cet article, c’est sincère et franc, et surtout ça montre bien que la maternité ne répond pas à tous nos besoins. Si seulement on nous expliquait tout ça. Personnellement, je n’ai pas d’enfants et j’en ai désiré toute ma vie, je suis en PMA depuis 4 ans et j’ai eu échec sur échec, même pas une grossesse, mais maintenant, j’ai 41 ans et je dois prendre une décision, je suis un peu à bout des traitements, mais si je renonce ça sera plus jamais pour moi. Donc j’essaye de savoir si je suis prête à renoncer et je cherchais des indices de réponses quand je suis tombé sur cet article et aussi sur le livre « Le regret d’être mère » d’Orna Donath. Merci pour ces femmes qui osent nous expliquer que la maternité n’est pas seulement idyllique. Je voulais savoir si ma vie aurait quand même du sens sans un enfant.

    • Oh ma belle pour mon premier bébé j’ai fait 3 ans de pma 1 fausse couche et 1 opération je connais la douleur du ventre vide ... et oui chez certaines femmes la maternité est tout sauf un plaisir c’est pour cela que j’ai aussi voulu donner la place à cette maman ... si toi tu veux témoigner tu es la bienvenue tu peux m’écrire par mail . Bonne soirée

  • Bonjour,
    Merci pour ce courageux temoignage. Dur mais important. Je pense que vous n'êtes pas dans une situation si rare ! Et oser en parler, meme anonymement, c'est un beau geste.
    Merci.
    Prenez du temps pour vous, imposez le à votre famille. Dix minutes, une demi heure. Sortez, laissez les enfants à monsieur quand il est là. Et partez vous promener avec eux pendant qu'il fait le ménage ! C'est une bataille difficile mais faire ça m'aide beaucoup.
    Prenez soin de vous !

  • Bonjour,

    Votre témoignage est utile pour les mères et futures mères, alors merci!

    En tant que mère j'étais presque choquée de n'entendre que des ''c'est que du bonheur'', ce qui renforce les tabous sur la difficulté maternelle car on se sent seule...

    Après réflexion je vous partage mes conclusions: ne vous fiez pas aux discours trop roses sur le bonheur de la maternité, car :
    -ça peut être de l'ignorance (la personne qui dit ça n'a pas beaucoup côtoyé d'enfants, de mamans)
    - ça n'est peut-être qu'une convenance sociale, et pas quelque chose qu'on pense vraiment. Comme une maman épuisée qui dirait ''c'est que du bonheur'' à une future maman qu'elle vient de rencontrer. C'est un automatisme.
    -ça peut n'étre qu'un message marketing: dans une pub pour couches, jouets etc on ne montre que des parents heureux; ça fait plus vendre que des parents en crise ;)
    - quand les enfants ne sont pas juste à côté, on a tendance á oublier le stress qui va avec la parentalité. Exemple: des collègues dans un contexte d'afterwork, la maman qui vous parle oublie le temps d'un verre son stress habituel, pendant 1h elle est très heureuse d'être maman (c'est plus facile d'avoir des enfants en photo sur le smartphone, que des enfants en vrai!)
    -les grands-parents ont oublié à quel point ça peut être dur, et puis ils veulent plein de petits-enfants (pas forcément pour les garder d'ailleurs!pour certain c'est juste une fierté d'avoir ''une lignée'') donc ils ne voudraient pas vous décourager d'en faire
    -la maman qui vous sort le discours tout rose est peut-être une adepte de la méthode Coué : elle essaye de s'autoconvaincre...
    -ou bien elle a trop de fierté pour reconnaître que c'est dur pour elle aussi,
    -ou elle a peur de votre jugement...
    -ou encore (rarement j'espère!) c'est une maman épuisée qui jalouse un peu votre temps et votre liberté, et vous ''vend'' une maternité merveilleuse. Ainsi quand vous céderez à la pression du 1er/2ème bébé, vous serez un peu moins libre, plus fatiguée, et par comparaison sa propre vie lui semblera moins nulle et elle se sentira moins seule
    -encore plus tordu (c'est une histoire vraie): votre mère qui n'a jamais voulu d'enfants en a fait 2 sous la pression de ses propres parents, et elle ne s'est pas épanouie dans ce rôle. Or elle insiste pour que vous en ayez/en ayez plus d'1 à votre tour! Raison: si vous décidiez de ne pas en avoir, cela la mettrait face au fait que, au fond elle avait le choix d'en faire ou pas, mais qu'elle a manqué de courage et donc c'est uniquement de sa faute si elle n'est pas épanouie dans sa vie (faites-lui voir un psy lol)

    Le but de ce loooong message était de montrer que quand on vous dit qu'être maman c'est ''que du bonheur'' il y a des tas de raisons pour que le message ne soit pas 100% sincère.

    Conclusion: Non, malgré les apparences, vous n'êtes pas seule à en baver!

    • Merci pour ce chouette message que j’ai presque envie de mettre en article pour qu’il soit visible

      • Bonjour,
        Merci c'est très gentil, bien sûr si vous voulez vous pouvez reprendre le message pour un article, le compléter etc.
        Avant d'être maman je pensais que si tout le monde nous disait que c'est "que du bonheur", c'est que c'était vrai, forcément ! Car pourquoi les gens "mentiraient"? J'aurais bien aimé comprendre que la réalité est plus nuancée...

  • Bonjour Pavlova,

    Si vous acceptez de publier mon long message pourriez-vous svp mettre des alinéas, et sauts de paragraphes? Merci...<3

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