L’adultisme, ou la domination du parent…

Qu’est-ce que l’adultisme ?

Le professeur Barry Checkoway de l’université d’Ann Arbor dans le Michigan définit l’adultisme de cette façon : « Tous les comportements et les attitudes qui partent du postulat que les adultes sont meilleurs que les jeunes, et qu’ils sont autorisés à se comporter avec eux de n’importe quelle manière, sans leur demander leur avis. »

Pour lui, hormis les prisonniers et quelques autres groupes sous la coupe de diverses institutions, la vie des enfants est plus contrôlée que celle de n’importe quel groupe dans la société. Qui plus est, les adultes se réservent le droit de punir, menacer, frapper, priver de « privilèges » les enfants et les discriminent, sous prétexte que tout ceci leur est bénéfique dans ce contexte de contrôle ou de « discipline ».

Pourtant, les adultes ne considèrent pas l’adultisme comme une forme d’oppression, parce que c’est la façon dont ils étaient eux-mêmes traités en tant qu’enfants, et qu’ils ont intériorisé cette façon de procéder avec les enfants. Le fondement de l’adultisme repose sur le fait que les jeunes ne sont pas respectés. Au contraire, ils sont considérés comme moins importants et, d’une certaine façon, inférieurs aux adultes. On ne peut pas leur faire confiance pour qu’ils deviennent par eux-mêmes responsables, ils doivent donc être éduqués et disciplinés, maîtrisés et punis, guidés dans le monde des adultes.

Une parentalité qui respecte l’intérêt supérieur de l’enfant

Dans son discours tenu à l’occasion du lancement à Zagreb en 2008 (ok c’est un peu daté mais très intéressant, et je souhaite appuyer mes dires sur des choses concrètes) de l’initiative du Conseil de l’Europe contre les châtiments corporels infligés aux enfants, Maud de Boer-Buquicchio, qui en est la secrétaire générale adjointe, explique que « la parentalité positive se réfère à un comportement parental fondé sur l’intérêt supérieur de l’enfant : elle vise à l’élever et à le responsabiliser et lui fournit reconnaissance et assistance pour lui permettre de s’épanouir pleinement. »

Apprenons donc à nous connaître. Osons affronter nos blessures pour nous en libérer. Essayons d’être responsables et de respecter l’intégrité de nos enfants. Traitons-les comme nous voudrions qu’ils nous traitent, c’est-à-dire avec dignité.
Cessons d’élever nos enfants à l’aide de méthodes et d’en justifier l’usage en les habillant de doux nom comme « éducation » ou « parentalité positive ».

C’est un discours que je vous invites à découvrir en entier, il vous ferra peut être voir les choses avec un autre regard. Je pense qu’il est aussi très important de ne pas mettre dans le même panier le laxisme et l’éducation positive.
Un enfant a besoin d’un cadre sécuritaire pour s’épanouir, il lui fait bien-sur des limites et un cadre. Comme les adultes c’est la raison pour laquelle nous avons des lois… Mais cela peut être fait dans le respect de son intégrité de petite personne.

Combattre les violences avec un crayon

Depuis un long moment, je suis sur instagram la très talentueuse Fanny, bien plus que des mots je vous laisse découvrir son travail en image ci dessous.

Elle résume en image ce que j’essaie de vous expliquer avec des mots juste au dessus.
Avant d’être maman je n’avais vraiment pas idée de tout cela, je découvre encore chaque jour, je fais des erreurs, je recommence et c’est aussi cela la parentalité…

Une chose ma particulièrement émue dans ses dessins, c’est que ses scènes anodines peuvent être tout à fait quotidienne pour certain enfant…

Et si on prenait le temps de changer d’angle ?

Déstabilisant non ? Qu’en pensez vous ? Si vous ne suivez pas encore le travail de Fanny, c’est le moment de filer la découvrir.

Que pensez-vous de tout cela ? Cela vous parle ?

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